Artem Tkachenko La Vie Sans Titre


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© 2022, Moscou, Artem Tkatchenko

La couverture de ce livre est produite par l’intelligence artificielle « DALL-E »

TABLEAU I

« Avant que l’ombre, je sais


Ne s’abatte à mes pieds


Pour voir l’autre côté


Je sais que


J’ai aimé »

Mylène Farmer « Avant que l’ombre… »


Je sais que je ne sais rien. Ce sont les mots qui me suivent partout.

Le monde vit sa vie lourde, douloureuse, vague, éclatante, silencieuse… Un être ne se reconnaît pas dans ce mélange, il se sent sans but, sans choix. Les voies de l’existence sont perdues dans un chaos de gens, bâtiments, lumières, voix, mots, visages. Et à ce moment il n’y a pas de fils rouges qui puissent nous remuer, nous faire bouger vers le sens, vers le but. Le bruit de la fragilité et de la routine est une seule mélodie en boucle. Chaque matin elle commence et chaque soir elle s’éteint. La nuit porte l’obscurité et le silence absolu. On ne voit que nous-mêmes sous l’éclat de la Lune et des étoiles. On n’entend que nous-même, notre âme. Sa voix est toujours cachée par les choses différentes et elle est obligée de chercher un chemin pour se faire entendre. La nuit lui donne cette possibilité.

Notre âme est un coffre de nous-mêmes. Elle sait ce dont on a besoin et ce dont on a envie. Elle connaît bien nos cicatrices, nos rêves, nos larmes, nos amours, nos peurs, notre chagrin. Et elle est toujours avec nous pour nous aider, pour nous montrer elle-même. Nous qui sommes perdus, qui souffrons des gestes blessants, qui avons peur, qui faisons mal. Elle sait tellement pourquoi on a pris ce chemin, ce destin clandestin. Mais le fait le plus bizarre est qu’on veut fuir cette rencontre inévitable. On se cache derrière la fatigue, la mauvaise humeur, la mélancolie, la solitude et toutes les idées artificielles qui nous détachent de nous. On est enveloppé dans ces idées et elles font naître l’indifférence et la fatigue. Mais alors, où est la vie ?

Je ne sais pas. On peut se poser la question mais la réponse n’est pas évidente. Chacun a sa propre réponse, sa propre vie. Moi, je vois la vie dans un monologue de mon âme et dans un cinéma de mes jours. La vie est un film dont je ne suis pas l’auteur. C’est le destin, Dieu, l’Univers. Je ne me cache plus à mon âme. Je veux reconnaître mes fautes, mes cicatrices, ma peine. Je veux me soigner pour je pourrai ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs. Je deviendrai plus fort, plus solide, plus âgé. (Phrase pas claire) Une sagesse divine, éternelle. Les jours nous mènent vers elle et nous la retrouverons sans faute avec les leçons de la vie. L’éducation est une voie pour apprendre quelque chose que l’on connaissait déjà dedans, dans notre âme.

La vie est variée bien qu’on ne la voie pas puisque enveloppée d’idées artificielles.

Mais elle l’est tellement.

2019

***

Je marche comme un ami de Dieu,

Tu sais qu’il me garde de tout.

D’un mot, d’une voix, d’une habitude

Qui sont mauvais comme nourriture.

La vie mortelle, c’est du passé,

L’éternité est du présent,

Et mon absence n’inquiète plus

Personne ne voit la défaillance.

Pourtant, je te souhaite

La vie heureuse en espérant

Que cette illusion reste

Dans les annales de l’histoire


***

Mon âme

Je crie à toi,

Mon double.

Celui qui connaît

Ma vie sur les pages.

Du livre qui concerne

Toutes mes études,

Toutes mes erreurs,

Et toutes tâches.

Pourquoi gardes-tu le silence ?

J’ai besoin de toi.

L’émotion ne me touche pas,

Et toi tu ne l’as pas.


Tu es blessé, mais mon chéri,

La vie, on ne pourra comprendre

Sans mal, sans doute, sans cri,

Dieu sait qu’on doit convaincre


Les mots ne sont pas les moyennes

Pour te donner des chances.

Le blanc, le noir sont le canevas

De notre déchéance.


Mon frère,

Je t’appelle,

La solitude nous donne une chance

De relever nos gestes

À chaque personne dans l’entourage

Qui nous blesse.


Et les égos maudits

Qui suivent leurs immenses dettes

Devant les peuples de la planète

Qui souffrent d’une décadence

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